Le Grand Murin

Le Grand Murin - Myotis myotis

 

STATUT

  • Annexe II et IV de la directive Habitats-Faune-Flore CEE 92/43 - espèce de conservation prioritaire
  • Protégé au niveau national
  • Liste Rouge Nationale : Vulnérable

 

 

DESCRIPTION

  • Taille : 7 cm de long et 40 cm d’envergure.
  • Poids : 20 à 30 grammes
  • Pelage blanc gris sur le ventre et gris brun sur le dos.
  • Longévité : 30 ans

 

HABITATS FREQUENTES

Les colonies de reproduction s’installent dans des combles, clochers, greniers ou grands ouvrages d’art. L’espèce chasse dans un rayon de 10 km autour de la colonie d’été (parfois jusqu’à 25 km dans des secteurs où le sol est dégagé ou facilement accessible (pelouses, prairies, forêt à maigre sous-bois, etc.).

Le Grand Murin hiverne dans des cavités souterraines naturelles ou artificielles et des bâtiments.

 

BIOLOGIE

Reproduction : En mars-avril, les femelles se rassemblent en colonie, parfois composées de plusieurs centaines d’individus. L’accouplement a lieu d’août à novembre et la naissance de l’unique petit en juin. Ce dernier commence à voler à un mois et est sevré à six semaines.

Hibernation : Hiberne d’octobre à mars, soit par petits groupes dans des fissures, soit en essaims dans des voûtes de cavités souterraines.

Technique de chasse : Les Grands Murins capturent leurs proies en vol, en les poursuivant ou au sol, après un repérage à l’oreille. Pour se faire, ils volent à quelques centimètres du sol et tombent sur leur proie une fois celle-ci localisée avec précision.

Alimentation : Régime composé de gros insectes :

  • carabes ;
  • hannetons ;
  • bousiers ;
  • tipules ;
  • orthoptères.

 

MENACES

  • Méconnaissance de la localisation des gîtes de l’espèce ;
  • Fermeture des accès aux gîtes de reproduction (grillage anti-pigeons) ;
  • Modification des habitats d’alimentation (disparition du bocage pâturé, des prairies naturelles) au profit de la monoculture de pins maritimes.

Que faire pour le préserver ?

Identifier les colonies de reproduction de l'espèce ;


Garantir la pérennité et l'accès des sites de reproduction (greniers, combles...) : ne pas obstruer les entrées ; 

Maintenir ou restaurer les zones de chasse (bois, bocage, prairies) : conserver les prairies naturelles et le pâturage, préserver ou replanter des haies... ;

Diversifier le peuplement forestier : préserver les boisements spontanés, gérer les peupleraies en conservant un sous-étage de frênes et de mégaphorbiaies.