Le Petit Rhinolophe

Le Petit Rhinolophe - Rhinolophus hipposideros

 

STATUT

  • Annexe II et IV de la directive Habitats-Faune-Flore - espèce de conservation prioritaire
  • Protégé au niveau national
  • Liste Rouge Mondiale : Vulnérable
  • Liste Rouge Nationale : Vulnérable

 

DESCRIPTION

  • Taille : 4 cm de long et 24 cm d’envergure.
  • Poids : 5 à 9 grammes
  • Appendice nasal en forme de fer à cheval
  • Pelage gris blanc à gris brun. S’enveloppe totalement dans ses ailes au repos.
  • Longévité : 21 ans

 

HABITATS FREQUENTES

En période de reproduction, le Petit Rhinolophe s’installe dans des bâtiments (combles, chaufferies, granges).

Les terrains de chasse se situent dans des lisière de bois, des prairies bocagères pâturées ou des ripisylves situés dans un rayon de 2-3 km autour de la colonie d’été (1 km chez les jeunes).

En hiver, il s’installe dans des cavités souterraines naturelles ou artificielles (caves, celliers), non dérangées.

 

BIOLOGIE

Reproduction : Les colonies sont généralement composées de quelques dizaines d’animaux (rarement plusieurs centaines). L’accouplement a lieu en automne/hiver et la naissance de l’unique petit en juin. Il est allaité par sa mère pendant 30-35 jours.

Hibernation : hiberne d’octobre à avril, de façon isolée ou en colonies lâches. Ne forme pas d’essaim.

Technique de chasse : Les Petits Rhinolophes chassent en vol près de la végétation ou à l'affût en repérant leurs proies grâce à un système sonar très performant. Pour se déplacer, ils longent les haies et les lisières de bois.

Alimentation : petits insectes capturés dans la végétation, en fonction de la saison et de l’abondance :

  • papillons ;
  • moustiques et tipules ;
  • phryganes ;
  • chrysopes, sialis et fourmilions.

 

MENACES

  • Dérangement des animaux en période d’hibernation ;
  • Fermeture des accès aux gîtes de reproduction ou disparition de ceux-ci ;
  • Modification des habitats d’alimentation (régression des haies et des pâtures au profit de l’agriculture intensive) ;
  • Disparition des proies par l’utilisation massive de pesticides ;
  • Développement de l’éclairage public en zone rurale.

Que faire pour le préserver ?

Préserver la tranquillité des zones d'hibernation (anciennes carrières de pierres, grottes...) ;

Garantir la pérennité et l'accès des sites de reproduction (greniers, combles...) : ne pas obstruer les entrées ; 

Conserver les zones de chasse : conserver les haies ou en replanter, préserver les prairies naturelles fleuries, bannir l'utilisation des produits phytosanitaires et autres insecticides...